On le dit souvent, il faut se méfier de l’eau qui dort. C’est un peu le cas du marché immobilier français qui, le temps d’un semestre en 2025, comporte des dynamiques très contrastées selon les territoires, sous couvert d’un calme trompeur. Explications.
En comparaison avec la même période en 2024 (+1,8 %), le premier semestre 2025 affiche un net ralentissement. Seuls 65 départements enregistrent une progression des prix, contre 84 un an plus tôt. Cette tendance au repli s’observe en parallèle d’une baisse des taux de crédit depuis le début de l’année.
Paris se démarque en reprenant des couleurs : +1,4 % depuis janvier, après une année 2024 plutôt morose. Il en est de même pour les zones rurales (+2,4 %). En revanche, les grandes villes perdent de leur vigueur, avec des hausses quasi nulles sur le second trimestre.
Alors que les taux d’emprunt des banques centrales amorcent une détente, les taux immobiliers, eux, repartent à la hausse (3,35 % en moyenne). L’écart entre les prévisions et la réalité brouille la lecture du marché, rendant plus difficiles les arbitrages pour les acheteurs comme pour les vendeurs.